Jean-Paul, retraité du secteur bancaire, est un passionné par le monde ferroviaire. Il est ce que l’on appelle un « ferrovipathe ». À tel point qu’il n’a pas hésité à acheter cette petite pièce d’histoire, avant de la faire livrer près de chez lui. Allant jusqu’à reconstruire une quarantaine de mètres de rails pour installer le wagon, comme s’il attendait que ses passagers montent à bord. Aux abords, serpentent plus de 6,5 km de câbles électriques.
« Vous me croirez ou non, la SNCF m’a appelé pour me dire qu’ils avaient perdu mon wagon. »
Des décors ultra-réalistes
Une fois à bord, tout un univers miniature s’offre aux yeux des rares privilégiés qui y ont accès. Seule l’allée centrale a été conservée. Le reste de l’espace est occupé par tout un tas de maquettes. Véritable tour de France du rail, transportant le visiteur de la région parisienne à la Normandie, en passant par le Nord, la Bourgogne et la Bretagne. Des maquettes conçues par le propriétaire, puis fabriquées par des travailleurs en situation de handicap, dans un Esat du Maine-et-Loire. Et commercialisées sous sa marque, « Régions et compagnie ».
Si la signalisation ferroviaire est scrupuleusement respectée, les décors sont inspirés de vieilles photos ou de cartes postales de lieux ayant existé. L’intérieur des immeubles et des maisons a été reproduit avec précision, mais l’interprétation est plus libre. Ici un enfant sautant sur son lit, là un garagiste affairé à réparer une vieille voiture. Jean-Paul est allé jusqu’à discrètement installer un atelier d’artiste, dans lequel un peintre distrait, réalise un tableau paysager, alors que devant lui, une femme dénudée prend la pose.
Une folle aventure
À elle seule, l’histoire de l’arrivée de ce wagon pourrait faire l’objet d’un téléfilm. Lorsque Jean-Paul s’est porté acquéreur, pour quelques milliers de francs, à l’époque, la voiture se trouvait à Lumes, dans les Ardennes. « Il a ensuite fallu la faire désamianter. Ça a coûté encore plus cher que le wagon », se souvient le septuagénaire, qui a dû le faire convoyer jusqu’à Culoz, dans l’Ain. « Ensuite, il a fallu le faire venir jusqu’ici. Mais vous me croirez ou non, la SNCF m’a appelé pour me dire qu’ils avaient perdu mon wagon », dit-il en riant.
Deux jours plus tard, il est finalement retrouvé à Bordeaux, avant d’être stocké à Angoulême, puis emporté par convoi exceptionnel, jusqu’à son emplacement actuel. « On a créé un bouchon de plusieurs kilomètres à l’époque. Même les gendarmes chargés de faire la circulation ont préféré regarder le wagon passer », se souvient le retraité, qui va bientôt devoir le regarder reprendre la route et s’en aller.
Un convoi très exceptionnel
Jean-Paul a souhaité l’offrir, ou du moins le vendre « pour un euro symbolique », à la commune de Marthon. Une perspective qui ravit l’association « La Marquise de Marthon », présidée par Francis Fort, un ami qu’il connaît depuis très longtemps, à force de se croiser sur des expositions.
Pour ce dernier, il s’agit d’une pièce de choix. L’association ambitionne déjà d’investir l’intérieur de l’ancienne gare pour y implanter un petit musée, afin de préserver cet héritage historique, où le passé se mêlera au présent. Située au bord de la Flow Vélo, en lieu et place de l’ancienne voie ferrée, c’est tout naturellement à ce même endroit que le wagon trouvera sa future place.
Là, les familles pourront profiter d’une petite pause culturelle et enrichissante. Avec des expositions de modélisme, de peinture ou encore de photographies. Il faut encore que ce grand déménagement s’organise, ce qui va demander du temps. Il se déroulera probablement au printemps prochain.
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