Aéronautique commerciale: Demande pilote au cours des 10 prochaines années : sommes-nous prêts à y répondre ?

L’industrie aéronautique est l’un des secteurs les plus dynamiques et les plus complexes au monde, nécessitant des professionnels hautement qualifiés et qualifiés pour exploiter et gérer ses activités. Parmi eux, les pilotes constituent la main-d’œuvre la plus essentielle et la plus visible et sans eux, il n’y aurait pas de secteur aéronautique, car l’industrie est dirigée par eux.

Cependant, cette industrie est confrontée à un défi de taille : la pénurie de pilotes. Il ne s’agit pas seulement d’un problème local, mais d’un problème central et mondial, avec des implications de grande envergure et qui devrait s’aggraver au cours de la prochaine décennie en raison de divers facteurs tels que les départs à la retraite, l’attrition, les coûts de formation et les changements réglementaires.

Dans cet article, nous explorerons la situation actuelle et les tendances futures de la demande et de l’offre pilotes, et discuterons des solutions possibles et des implications pour l’industrie et la société.

Facteurs affectant la demande de pilotes

Pour comprendre l’écart entre la demande pilote et l’offre, nous devons examiner les facteurs qui affectent les deux côtés de l’équation.

Les principaux défis sont le coût et la durée élevés de la formation des pilotes, plusieurs exigences strictes et la concurrence d’autres industries.

Selon l’Association du transport aérien international (IATA), le trafic mondial de passagers devrait croître à un taux annuel moyen de 3,6 % au cours des 20 prochaines années, pour atteindre 8,2 milliards de passagers d’ici 2037.

Mais la question est : sommes-nous vraiment prêts à faire face à cette croissance ?

Voyons d’abord pourquoi il y a une demande accrue de transport aérien avant d’évaluer comment nous devrions relever ce défi.

Les principaux facteurs qui améliorent le transport aérien sont :

Croissance économique

Comme nous sommes bien conscients de la terrible situation qui a frappé tous les domaines pendant la pandémie, elle a endommagé presque toutes les organisations et industries, d’une manière ou d’une autre. Cependant, à mesure que la situation commençait à se redresser, les entreprises ont désespérément voulu rétablir l’équilibre et ont pour cela appliqué de nouvelles stratégies lucratives.

Dans le cas des compagnies aériennes, elles ont commencé à proposer des réductions spéciales et des vols saisonniers pour attirer les clients. Beaucoup d’entre eux étaient des voyageurs réguliers qui attendaient avec impatience l’assouplissement des restrictions de voyage pour pouvoir reprendre leurs projets de voyage, que ce soit pour des vacances ou pour rendre visite à des proches dans d’autres pays.

D’un autre côté, la fréquence des voyageurs d’affaires a également commencé à augmenter, car ils voulaient absolument reprendre leurs projets interrompus en raison de l’épidémie.

La phase de reprise a progressé plus rapidement que prévu ; cependant, à ce stade, nous ne pouvons pas affirmer avec certitude que l’industrie aéronautique est entièrement revenue à son état d’avant la pandémie. Malgré cela, les organisations gouvernementales, notamment les ministères de l’aviation, mettent en œuvre des mesures drastiques pour parvenir à une restauration complète.

De nombreuses compagnies aériennes nationales appartiennent à l’État et un pourcentage important de l’économie en dépend. Par exemple, les opérations de fret stimulent le commerce et suscitent une forte demande pour certains produits, facilitant ainsi la croissance économique de la compagnie aérienne et du pays concerné. Cela nécessite donc un plus grand nombre de vols cargo. Airbus a envisagé de donner à ses clients la possibilité de convertir son Airbus A321 moyen-courrier en version cargo pour répondre à la demande d’opérations de fret, car Boeing a l’avantage dans le secteur du fret en raison de la diversité de ses avions cargo.

Expansion de la flotte

Les compagnies aériennes n’ont eu d’autre choix que d’immobiliser un nombre important d’avions au cours des années 2020-2022, notamment les gros porteurs comme les Airbus A380, A350-1000, A340-600, ainsi que les Boeing 747, 777-300ER et le 787-10. Aujourd’hui, alors que la phase de récupération bat son plein, de nombreux avions précédemment stockés sont remis en service.

Alors que de nombreuses compagnies aériennes ont procédé à des réductions d’effectifs, y compris de pilotes, en raison de l’impact de la pandémie, certains pilotes ont changé de carrière après avoir perdu leur emploi. Mais à mesure que la demande continue d’augmenter, le besoin de pilotes pour exploiter ces avions réactivés sur diverses routes aériennes augmente également.

Flexibilité dans la culture du voyage

Ces derniers temps, de nombreuses politiques ont été révisées pour assouplir les lois sur l’immigration et faciliter les voyages. L’utilisation des visas électroniques a connu une augmentation significative, gagnant en popularité en raison de leur commodité. De nombreux pays sont également désireux d’accueillir des étrangers pour travailler dans divers secteurs afin de contribuer à la reprise économique, contribuant ainsi à l’augmentation du transport aérien.

De même, les technologies libre-service sont de plus en plus répandues dans les aéroports. Ces technologies englobent les bornes d’enregistrement automatique, les machines de dépôt de bagages en libre-service et les portes d’auto-sécurité. L’intégration des technologies de libre-service améliore l’expérience aéroportuaire, la rendant plus efficace et plus pratique pour les passagers.

Comment répondre à cette demande ?

Le transport aérien devient de plus en plus pratique au fil du temps, nous devons donc contrer la demande de pilotes. Comme nous le savons, obtenir une licence de pilote professionnel (CPL) n’est pas comme obtenir un permis de conduire ; où vous réussissez certains tests et où vous êtes admissible à conduire. L’acquisition d’une licence de pilote nécessite plusieurs mois d’études théoriques ainsi qu’une expérience pratique, comprenant un certain nombre d’heures de vol. D’autre part, le stagiaire doit également disposer d’un fort soutien financier.

À notre époque, le meilleur outil que nous puissions utiliser pour faciliter plusieurs processus est la technologie. Par conséquent, dans les écoles de pilotage, une gamme de techniques et de méthodes peuvent être appliquées pour réduire les coûts globaux. Par exemple, des leçons de pilotage similaires peuvent être pratiquées efficacement à l’aide de simulateurs et de la technologie de réalité virtuelle (VR).

Les organisations gouvernementales et les ministères concernés peuvent offrir des bourses basées sur le mérite dans la limite d’un certain quota, ce qui attirerait certainement davantage de personnes. De plus, certaines personnes ont l’impression que le rôle d’un pilote est excessivement stressant et fatiguant. Une solution potentielle à ce problème pourrait impliquer que les compagnies aériennes soient transparentes sur les heures de travail des pilotes, permettant ainsi aux employés potentiels d’évaluer s’ils peuvent répondre aux demandes de la compagnie aérienne.

De plus, la flexibilité dans la structure du cours est cruciale. Les établissements devraient collaborer avec leurs étudiants pour créer des horaires qui conviennent aux deux parties, car cela peut particulièrement plaire aux personnes déjà employées ou en stage, leur permettant de gérer efficacement leur temps pour suivre les cours des écoles de pilotage.

Une fois de plus, je voudrais souligner l’importance et la nécessité de prendre des mesures adéquates pour résoudre ce problème avant qu’il ne crée davantage de problèmes. Il est essentiel que les organisations aéronautiques, telles que l’IATA, l’AESA et la FAA, s’engagent dans des discussions et formulent un plan pour l’avenir.

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